Déambulation

Les volumes s’ancrent dans l’espace, imposant une présence immobile qui invite à une contemplation prolongée. Ici, pas de suspension ni d’élévation : la matière repose, affirme son poids, sa densité, sa nécessité d’être là. Ces formes, posées au sol, sur socle, inscrivent le corps du regardeur dans une relation d’équilibre et de proximité, l’invitant à ralentir, à s’attarder.

La déambulation devient statique, une errance figée où le regard chemine sans précipitation. L’absence de mouvement exacerbe la perception des textures, des pleins et des vides, des tensions internes de la matière. Chaque volume, dans sa stabilité, agit comme une surface de projection, un réceptacle d’échos sensoriels.

Dans cette immobilité assumée, la mémoire affleure. Ce n’est plus l’élan qui guide, mais l’arrêt. L’œuvre s’offre comme un point d’ancrage, un instant suspendu où le temps et l’espace s’accordent dans une densité silencieuse.

Deux sculptures en forme de cloches avec des matériaux rustiques et des éléments ressemblant à des cordes et des fils de coco.