Les matériaux utilisés par Adeline Contreras sont les témoins de notre relation au monde, vestiges d’expériences sensorielles en lien avec notre environnement et nos interactions. Leurs textures, odeurs et apparences ravivent des souvenirs enfouis, réactivant une mémoire sensorielle universelle, mais singulière dans son vécu.

L’hybridation se manifeste dans la manière dont la forme émerge comme un espace sensible. Les matières de prédilections de l’artiste —terre, tissu ou fibres —éveillent les sens et la mémoire. L’œuvre devient alors un lieu de croisement où se mêlent plusieurs couches d’expériences — visuelles, tactiles, affectives, symboliques : le brut et le délicat, l’archaïque et le contemporain, le personnel et le commun.

Les œuvres de l’artiste, pensées à l’échelle humaine, questionnent la relation de l’individu à son environnement. La taille des sculptures influence l’expérience du spectateur, l’invitant à interroger sa propre place dans le monde.

En privilégiant des matières récoltées ou recyclées, cette démarche propose un regard différent sur notre rapport aux ressources naturelles. Elle nous pousse à réévaluer notre consommation et à imaginer un avenir plus respectueux de l’environnement, où chaque geste compte.